« Parfois, la police ordonnait aux prisonniers de violer un autre détenu. »
Abduweli Ayup, dissident ouïghour en exil

« Personne ne m’a expliqué pourquoi j’avais été arrêtée, sans avoir commis de crime, je suis devenue criminelle. J’étais prise au piège. Une fois, je suis restée enchaînée à mon lit pendant 20 jours sans savoir si j’avais enfreint le règlement. Avec le recul, je comprends que c’était une forme de torture pour que j’aie peur et que j’obéisse sans discuter. »
Gulbahar Haitiwaji, rescapée des camps d’internement

« On l’a obligé à s’asseoir sur une "chaise du tigre". [...] Deux paires [de menottes] étaient attachées autour de ses poignets et de ses jambes [...] À un moment, on voyait ses testicules. Il [urinait et déféquait] sur la chaise. Il y est resté trois nuits [...] Il est mort [après avoir été sorti de la cellule]. »
 Madi, ancien détenu ouïghour

« On m’a fait m’allonger et écarter les jambes, et on m’a introduit un stérilet. »
Qelbinur Sidik Beg, ancienne travailleuse en camp d’internement

« Quand tu veux faire avouer quelqu’un, tu utilises une matraque électrique. On attachait deux fils électriques sur la pointe et on entourait leurs parties génitales alors qu’ils étaient immobilisés. Le résultat était meilleur. »
Ancien policier chinois

« Quand les infirmières m'ont attrapé le bras pour me "vacciner", j'ai cru qu'elles m'empoisonnaient. En réalité, elles nous stérilisaient. »
Gulbahar Haitiwaji, rescapée des camps d’internement

« Lorsqu’une main m’a violemment tondu le crâne, tandis qu’une autre arrachait les mèches de cheveux tombées sur mes épaules, j’ai fermé les yeux, pensant que ma fin était proche, que je me préparais à l’échafaud, à la chaise électrique, à la noyade. La mort était omniprésente. »
Gulbahar Haitiwaji, rescapée des camps d’internement

Passer